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Brussels Branch

Spotlight on Count Henri d'Oultremont

Serving in Brigade Piron was best year of my life, says veteran

“The best year of my life.” That is how Henri d'Oultremont describes 1944-1945 when he served in Belgium’s famous Brigade Piron. Henri was 19 when he enlisted, eager to do his bit after enduring more than four and a half years of enemy occupation in his home city of Liège.


Henri in uniform, aged 19, and today, still very active at 99

The Brigade, named after its commander, Major Jean-Baptiste Piron, had fought its way up the Normandy coast, liberating a swathe of towns including Cabourg, Deauville and Honfleur in August 1944, before crossing the Belgian border. On 4 September, amid scenes of huge rejoicing, it took part in the liberation of Brussels with the British Armoured Guards Division.

The Allies had the Germans on the run, but they were far from defeated.

After enlisting, Private d’Oultremont was assigned to a battery unit (soon to become a regiment) and trained with British instructors at Merchtem, north of the capital, from October 1944-April 1945.

During this time, the Germans almost succeeded in re-taking part of Belgium during the winter Ardennes counter-offensive (Battle of the Bulge), with enemy forces advancing close to Dinant before being forced to halt at Celles and Foy Notre-Dame.  

The Brigade Piron, meanwhile, had pushed into the Netherlands and taken part in attacks at the Wessem canal before moving into reserve and a period of reorganization.

The Wehrmacht remained a constant threat though and, in early April 1945, Private d’Oultremont, now fully trained, received his orders to move up to the frontline with his unit, under the command of Captain Maurice Simonet and Major Bennett De Ridder.

They advanced to Waspik in Noord-Brabant, close to the River Meuse (Maas in Dutch).

“It was mostly quiet – we were on one side of the Meuse and the Germans were on the other,” recalls Henri.


Henri marches with Brigade Piron re-enactors on the 78th
anniversary of the liberation of Brussels in September 2022

The end of the war was soon in sight as the enemy were forced back into the North West of Germany. On 4 May, Field Marshal Bernard Montgomery accepted the unconditional surrender of German forces in the Netherlands, Denmark and the North West of Germany at Lüneburg Heath (video footage). The final Act of Military Surrender took place on 8/9 May after the Soviet Army captured Berlin.

But this was not the end of the campaign for Henri and his unit. They were ordered to Werne, a town in North Rhine-Westphalia, which was under the British Zone of Occupation.

“I always remember the date we arrived. It was the 31st May – my 20th birthday,” says Henri.

The troops stayed in Werne until October, when Henri and his comrades were demobbed. The Belgian government encouraged servicemen returning from Germany to go to university. “It was a great idea,” says Henri. “160 out of the 180 men in our unit did so.”

Henri went to study engineering back in Liège. 

The city also has happy memories because it was where he would meet his wife to be, Monique de Decker de Brandeken, at a dance. The couple married in July 1950. They later acquired the historic Hof ter Cauwerschueren in Woluwé-Saint-Lambert, where Henri still lives, and where they brought up their two children, daughter Dominique, and son Juan, who would become a well-known artist, TV presenter and songwriter.

Henri spent the bulk of his career – 33 years in total – working in different roles for US multinational IBM, from salesman to press officer. He then spent six years working with his son-in-law Stanislas.

But throughout his civilian life, Henri has remained proud of his time in uniform.

Every year on the Saturday preceding Belgium's National Day, Henri participates in the annual Belgian military parade in London and lays a wreath for the Brigade Piron at the Cenotaph war memorial in Whitehall. The parade was inaugurated by Britain’s King George V in 1934 to honour his nephew, Belgium’s King Albert I, who tragically died in a mountaineering accident. Belgium is the only non-Commonwealth country to have the honour of bearing arms at the Cenotaph.

In the summer of 2020, he was among three veterans selected as guests of honour at Belgium's National Day on 21 July, marking the 75th anniversary of the end of the Second World War. 

Henri d’Oultremont, centre, at Belgium's National Day parade on 21 July 2020 with,
left, Baron Ludo de Vleeschauwer, President of the Royal Navy’s Belgian veterans,
and Thierry Coppieters 't Wallant of the National Federation of War Volunteers ©Défense/Malek Azoug

Henri remains active, with a mind that is as sharp as ever. He speaks English effortlessly. Sadly, he lost his wife Monique in 2004, but he likes to keep himself busy and, with 11 grandchildren and 10 great-grandchildren, there is no time to get bored.

In May 2024, shortly before his 99th birthday, Henri recorded a YouTube video for the 'My Three Lessons' series in which people share insights they gained during their life and career. The footage, filmed in French, is available here: https://www.youtube.com/watch?v=_J1NZbzVDWE&t=16s

Henri joined the Brussels branch of the Royal British Legion in 2002. “It is a wonderful organisation,” he says.

Henri’s decorations:

Médaille du Volontaire 1940–1945

Médaille Commémorative de la Guerre 1940–45

Chevalier Ordre de la Couronne

Interview: Dennis Abbott

Brigade Piron : la meilleure année de ma vie

"La meilleure année de ma vie". C'est ainsi qu'Henri d'Oultremont décrit l'année 1944-1945 au cours de laquelle il a servi dans la célèbre Brigade Piron de Belgique.

Henri a 19 ans lorsqu'il s'engage, désireux de faire son devoir après avoir enduré plus de quatre ans et demi d'occupation ennemie dans sa ville natale de Liège.

La brigade, qui doit son nom à son commandant, le major Jean-Baptiste Piron, remonta la côte normande, libérant un grand nombre de villes, dont Cabourg, Deauville et Honfleur, en août 1944, avant de franchir la frontière belge. Le 4 septembre, au milieu de scènes de liesse, il participe à la libération de Bruxelles avec la division blindée des gardes britanniques.

Les Alliés ont mis les Allemands en fuite, mais ces derniers ne sont pas encore vaincus.

Après s'être engagé, d'Oultremont est affecté à une unité de batterie (qui deviendra bientôt un régiment) et s'entraîne avec des instructeurs britanniques à Merchtem, au nord de la capitale, d'octobre 1944 à avril 1945.

Durant cette période, les Allemands réussissent presque à reprendre une partie de la Belgique pendant la contre-offensive hivernale des Ardennes (Bataille des Ardennes), les forces ennemies avançant tout près de Dinant avant d'être arrêtées à Celles et Foy Notre-Dame. 

La Brigade Piron, quant à elle, va jusqu'aux Pays-Bas et participe aux attaques du canal de Wessem avant de passer en réserve et de se réorganiser.


Henri d'Outremont avec les « reconstitueurs » 
de la Brigade Piron pendant le 78eme anniversaire
de la libération de Bruxelles en septembre 2022 

La Wehrmacht reste cependant une menace constante et, début avril 1945, d'Oultremont, désormais bien rôdé, reçoit l'ordre de monter en première ligne avec son unité, sous le commandement du capitaine Maurice Simonet et du major Bennett De Ridder.

Ils avancent vers Waspik, dans le Noord-Brabant, près de la Meuse (Maas).

"C'était plutôt calme - nous étions d'un côté de la Meuse et les Allemands de l'autre", se souvient Henri.

La fin de la guerre arrive, l'ennemi étant repoussé dans le nord-ouest de l'Allemagne. Le 4 mai, le maréchal Bernard Montgomery accepte la reddition inconditionnelle des forces allemandes aux Pays-Bas, au Danemark et dans le nord-ouest de l'Allemagne à Lüneburg Heath. L'acte final de reddition militaire a lieu les 8 et 9 mai après la prise de Berlin par l'armée soviétique.

Ce n'est cependant pas la fin de la campagne pour Henri et son unité. Ils ont reçu l'ordre de se rendre à Werne, une ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, qui se trouve dans la zone d'occupation britannique.

"Je me souviendrai toujours de la date de notre arrivée. C'était le 31 mai, le jour de mon 20ème anniversaire", raconte Henri.

Les troupes restent à Werne jusqu'en octobre, date à laquelle Henri et ses camarades sont démobilisés. Le gouvernement belge encourage les militaires qui reviennent d'Allemagne à aller à l'université. "C'était une excellente idée", soutient Henri. "160 des 180 hommes de notre unité l'ont fait".

Henri suit des études d'ingénieur à Liège.

La ville lui rappelle de bons souvenirs - c'est là qu'il rencontre sa future épouse, Monique de Decker de Brandeken, lors d'un bal. Le couple se marie en juillet 1950. Ils acquièrent ensuite l'historique Hof ter Cauwerschueren à Woluwé-Saint-Lambert, où Henri vit toujours et où ils élèvent leurs deux enfants, Dominique et Juan – ce dernier deviendra un artiste, présentateur de télévision et auteur-compositeur connu.

Henri a passé l'essentiel de sa carrière - 33 ans - à travailler dans différentes fonctions pour la multinationale américaine IBM, de vendeur à attaché de presse. Il a ensuite passé six ans à travailler avec son gendre Stanislas.

Tout au long de sa vie civile, Henri est resté fier de son passage sous les drapeaux.

Chaque année, le samedi précédant la fête nationale belge, Henri participe au défilé militaire belge à Londres et dépose une gerbe pour la Brigade Piron au monument aux morts du Cénotaphe à Whitehall. Le défilé a été inauguré par le roi britannique George V en 1934 en l'honneur de son neveu, le roi des Belges Albert Ier, mort tragiquement dans un accident d'alpinisme. La Belgique est le seul pays non-membre du Commonwealth à avoir l'honneur de porter les armes au cénotaphe.

Au cours de l'été 2020, il a fait partie des trois anciens combattants sélectionnés comme invités d'honneur à la Fête nationale belge du 21 juillet, marquant le 75ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Henri reste actif, avec un esprit toujours aussi vif. Il parle anglais sans effort. Malheureusement, il a perdu sa femme Monique en 2004, mais il aime se tenir occupé et, avec 11 petits-enfants et 10 arrière-petits-enfants, il n'a pas le temps de s'ennuyer.

En mai 2024, peu avant son 99e anniversaire, Henri a enregistré une vidéo YouTube pour la série « Mes trois leçons » dans laquelle des personnes partagent les leçons de vie qu'elles ont acquises au cours de leur existence et de leur carrière. Les images, filmées en français, sont disponibles ici :https://www.youtube.com/watch?v=_J1NZbzVDWE&t=16s

Henri a rejoint la branche bruxelloise de la Royal British Legion en 2002. "C'est une organisation merveilleuse", dit-il.

Les décorations d'Henri :

Médaille du Volontaire 1940–1945

Médaille Commémorative de la Guerre 1940–45

Chevalier Ordre de la Couronne

Entretien: Dennis Abbott 
Traduction: Laura Houlgatte